Marie-Noëlle Biguinet prend la tête du groupe d’opposition

Louis Souvet ayant annoncé son intention de ne pas siéger au sein du conseil municipal de Montbéliard, c’est Marie-Noëlle Biguinet qui assumera le leadership de l’opposition.

Elle a encore les traits marqués par la défaite. « Je suis déçue. Nous avions beaucoup travaillé. Nous n’avions pas démérité. Nous avons été battus d’une courte tête. Ce n’est pas un désaveu de Louis Souvet, ce n’est pas une victoire glorieuse mais le fruit d’une trahison ».
Le traître est désigné : c’est Philippe Duvernoy accusé d’avoir mené une campagne de dénigrement contre Louis Souvet et son équipe. « Nous ne pouvions pas fusionner avec sa liste. Comment aurions-nous pu travailler ensemble après les propos violents tenus contre notre équipe ».
Au téléphone, Louis Souvet confirme la voix encore pleine de colère. Il souffle au passage un proverbe à son ex-adjointe : qui mange à la gamelle du diable a besoin d’une longue cuiller. Mais Marie-Noëlle Biguinet a trouvé plus fort : mieux vaut tenir le diable dehors que de le mettre à la porte.
Elle veut tourner la page Duvernoy : « Il est suspendu de l’UMP et sera exclu dans les prochaines semaines ».
Au sein de l’opposition, Marie-Noëlle Biguinet entend rappeler à Jacques Hélias ses promesses de campagne. « Je serais particulièrement attentive à l’emploi (si le PS savait créer des emplois, ça se saurait) et au dossier de l’hôpital. On verra s’il arrive à sauver le site de Montbéliard. Il y a également le cinéma où il devra montrer qu’il fait mieux que nous ».
Elle ne manquera pas de rappeler que Louis Souvet a été un maire exceptionnel. « Les Montbéliardais ne sont pas prêts à en retrouver un. C’était un maire proche des gens, très aimé de la population ».
Elle aura aussi à cœur de reconstruire au sein de son propre camp mais ajoute : « On ne reconstruit pas avec la haine. J’ai une équipe autour de moi qui a de l’expérience (nous sommes quatre élus sortants). Nous connaissons bien les dossiers. Il faut se mettre au travail pour revenir dans six ans ».

Article du pays du 22/03/08 de Patricia Louis