Comité de soutien Les pongistes de l’ASCAP se mobilisent pour Ingrid Betancourt

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Ils sont dynamiques et solidaires. Ce sont les membres de l’équipe de tennis de table de l’Ascap qui ont décidé, une fois encore, de se mobiliser pour libérer la sénatrice Ingrid Betancourt, otage des Farcs colombiennes.

Installée rue de l’Etang à Montbéliard, à quelques enjambées de l’école des Poilus et cachée des regards indiscrets, la salle de sport de la rue de l’Étang abrite pour leur entraînement les pongistes de l’Ascap. Et jeudi soir, si le port du tee-shirt était forcément de rigueur, celui destiné au soutien d’Ingrid Betancourt l’était encore davantage. « Qu’il soit jaune ou noir, ce tee-shirt symbolise la prise d’otage depuis le 23 février 2002, d’Ingrid par les Force armées révolutionnaires de Colombie (Farcs). Et aujourd’hui, nous voudrions mobiliser avec les moyens du bord, tous les habitants du grand Est sur le sort de l’otage qui, soyons réalistes, doit sortir à tout prix. Son état de santé se dégrade… Combien de temps va-t-elle tenir dans ses conditions ? », lâche Christophe Froppier, responsable du comité de soutien d’Ingrid Betancourt pour la Franche-Comté. Et en tant que capitaine de l’équipe des pongistes de l’Ascap, il a voulu naturellement y associer ses partenaires de jeu : Loïc, Philippe, Christian, Rodolphe, Célian… qui avaient tous revêtu le tee-shirt « Libertad para todos los secuestrados » (NDLR Liberté pour tous les otages), en soutien à la jeune femme, qui lutte depuis 6 ans, dans la jungle colombienne pour survivre à la brutalité de la nature et de ses géôliers. Objet malgré elle de transactions politiques entre les Farcs, le président colombien Uribe et son homologue vénézuélien Hugo Chavez… Ingrid Betancourt avait été enlevée en 2002 lorsqu’en tant que député puis sénatrice, elle menait campagne contre les narco-trafiquants.

La sœur d’Ingrid Betancourt attendue au stade Bonal

« Nous espérons pouvoir intervenir avec Jean-Claude Plessis le président du FC Sochaux, lors du match Sochaux-PSG le 17 mai avec la sœur d’Ingrid, Astrid, afin de sensibiliser et les joueurs et les supporters », poursuit Christophe Froppier qui, avec son équipe de pongistes, joue ce samedi à Romilly avec le maillot de soutien évidemment. Bref, une association qui fonctionne par actions « coup de poing » pour ne pas oublier Ingrid et à travers elle, les 3000 otages retenus depuis parfois 10 ans par les Farcs. Des forces armées qui au départ se présentent comme de pauvres paysans enrôlés « plus ou moins » de force dans le but de récupérer leurs terres volées. Action sans doute légitime, mais qui dérive rapidement vers ce que l’on connaît à présent : trafic d’armes et de drogue, désertion des membres, représailles sanglantes… Les dernières nouvelles d’Ingrid vivante sont parvenues à l’été 2003 puis le 24 octobre 2007 où elle avait pu écrire un texte destiné à sa famille. Un manuscrit en espagnol de 12 pages qui avait été saisi lors de l’arrestation de guérilleros à Bogota en Colombie.

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