Ingrid Betancourt , faite Chevalier de la légion d'honneur.
Tout comme Dany Boon, Sonia Rykiel ou encore Jacques Séguéla, Ingrid Betancourt faisait partie de la promotion du 14 Juillet 2008. L'ex otage a été décorée lundi de la Légion d'honneur par Nicolas Sarkozy, à l'occasion de la fête nationale. En lui remettant les insignes de chevalier de la Légion d'honneur lors de la traditionnelle garden-party de l'Elysée, qui suivait un défilé militaire aux accents très internationaux cette année , le chef de l'Etat a rendu hommage à cette femme qui a su rester "digne, droite, fière et courageuse", pendant ses "six ans et cinq mois de captivité aux mains de tortionnaires moyenâgeux".
"La République veut vous témoigner son admiration, sa reconnaissance", lui a dit Nicolas Sarkozy. Il l'a invitée à rester encore en France, "où vous êtes bien, en sécurité, où l'on vous aime", lui a-t-il également assuré. Le président Sarkozy a également parlé de "tous ceux, qui, dans le monde sont prisonniers", invitant à rester mobilisés pour eux, comme on l'a fait pour Ingrid Betancourt, "car ce qu'on fait, ça sert", a-t-il dit.
"Je ne mérite pas cette décoration"
Après s'être vu remettre par le président un gros bouquet de roses, Ingrid Betancourt, chignon haut et robe violette agrémentée d'une broche représentant une colombe de la paix, s'est exclamée d'une voix émue : "Habillée en femme, je redeviens peu à peu moi-même".
"Je suis bien consciente que je ne mérite pas cette décoration mais elle me fait tellement plaisir", a expliqué l'ex-otage. "Mon coeur se serre" en pensant "à mes compagnons d'infortune encore en captivité" qui, après l'opération militaire colombienne qui l'a délivrée avec quatorze autres otages, "doivent être probablement encore moins bien traités". "Il faut qu'ils soient libérés très vite. Je compte sur vous, monsieur le Président", a ajouté Ingrid Betancourt, qui a prononcé une partie de son discours en espagnol.