Ingrid Betancourt répond à la polémique Royal
"La France, depuis le président Chirac jusqu'au président Sarkozy, a permis que la Colombie mette en place un type d'opération différent," déclare Ingrid Betancourt, faisant référence à la première opération armée qui fut un échec. Elle répondait à une question sur la polémique crée par Ségolène Royal qui a déclaré que Nicolas Sarkozy n'était "pour rien" dans sa libération.
Le premier ministre a sévèrement répliqué aux déclarations de l'ex-candidate socialiste sur Nicolas Sarkozy et l'éventuelle récupération politique de la libération d'Ingrid Betancourt. « Je trouve que c'est un manque de dignité totale ». François Fillon a rudement contre-attaqué après la sortie de Ségolène Royal, qui a estimé que Nicolas Sarkozy n'était « absolument pour rien » dans la libération d'Ingrid Betancourt et prévenu qu'« une récupération politique serait décalée ».
« Elle était comme une petite fille dans une cour de récréation », a ajouté le premier ministre devant un groupe de journalistes au deuxième jour de sa visite officielle au Canada. Pour finir, il l'a renvoyée aux conseils de son ex-compagnon François Hollande : « Elle aurait dû écouter (le premier secrétaire du PS) qui s'est comporté plus en homme d État ».
Jean-Pierre Raffarin, ex-premier ministre, a lui aussi tancé la figure socialiste, estimant que ses propos relèvent « de polémiques secondaires dignes de politiciens secondaires » et « d'agitation politique ». D'autres personnalités de droite ont répliqué à l'unisson. « Je ne pense pas que le besoin de se faire voir politiquement justifie un tel jugement », a déclaré Rama Yade sur LCI. « Je suis scandalisé que de tels propos soient portés sur la France et le président de la République depuis le Canada », a déclaré de son côté Roger Karoutchi, secrétaire d'État chargé des relations avec le Parlement. « Je suis consterné de voir que quelqu'un qui a été candidate à l'élection présidentielle rompe l'unité nationale qui s'est faite, au delà de tous les clivages, sur la libération des otages, et notamment sur celle d'Ingrid Betancourt et affligé de voir que décidément le sectarisme peut ne pas avoir de limites », a-t-il conclu.
Les personnalités de droite ont même reçu un allié issu des rangs de la gauche pour dénoncer les propos de Royal. Dans un communiqué, l'ancien ministre Jack Lang a estimé vendredi que «minimiser» le rôle de Nicolas Sarkozy dans la libération d'Ingrid Betancourt relevait d'une «rare mesquinerie et d'un manque d'élégance morale». « Pour avoir personnellement participé à l'Elysée, en décembre dernier, à une rencontre entre le président Sarkozy et le président Chavez, je peux témoigner que le président français n'a pas ménagé sa peine pour arracher Ingrid Betancourt à ses geôliers », a-t-il ajouté.
La gauche française est vraiment pitoyable.