Etat de santé rassurant pour Ingrid.

Ingrid Betancourt est "comblée". Après une batterie d'examens médicaux, menés samedi à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris, l'ex-otage a déclaré sur France 3 que "les médecins [l']ont comblée de bonnes nouvelles". "J'avais pendant toutes ces années une série d'inquiétudes. Là, bonheur total", a-t-elle ajouté, après être restée près de sept heures à l'hôpital. L'ex-otage, qui est apparue les traits tirés sur le plateau, s'est dit "très, très surprise" de ne pas avoir de séquelles physiques après six ans et quatre mois de captivité aux mains de la guérilla des Farc. "Nous en parlions avec les médecins, nous étions tous surpris de nous dire le corps est une machine qui a une résistance extraordinaire."

Un peu plus tôt, sa soeur Astrid avait indiqué que les résultats des examens étaient "satisfaisants", mais que les médecins avaient préconisé du repos à l'ex-otage qui, depuis sa libération mercredi, multiplie les interviews, les conférences de presse et les interventions officielles. "Là, je vais être très raisonnable et je vais vraiment suivre toutes les indications de mes médecins. En plus, je veux prendre le temps de vraiment vivre ce bonheur avec mes enfants. Ce repos, c'est un repos dont je rêve", a déclaré Ingrid Betancourt, précisant qu'elle se trouve actuellement dans un "état second".

Arrivée à l'hôpital du Val-de-Grâce en fin de matinée, Ingrid Betancourt devait notamment subir un bilan sanguin pour détecter une éventuelle hépatite. Outre les séquelles physiques, des experts mettent en garde contre de possibles traumatismes psychologiques liés à des années d'humiliations et d'espoirs déçus. Sur France 3, Ingrid Betancourt a d'ailleurs raconté une scène "d'angoisse" arrivée vendredi soir dans son hôtel à Paris. "J'ai pris une douche chaude pour me relaxer, et mon fils, qui tournait autour comme une abeille, a par mégarde éteint la lumière. Je me suis retrouvée dans la salle de bain, sans lumière, dans le noir complet, et j'ai perdu la notion d'où j'étais, et j'ai eu l'angoisse de me dire mon dieu, ils sont arrivés, les Farc sont revenus. J'étais dans le cauchemar".

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